Shanghai : Place du peuple, Nanjing, Bund, Concession française by night...

Publié le par T, dit le-dit

08/06/09

En fin d’après-midi, départ pour Shanghai. Train de nuit, comme d’hab. Confortable, chaleureux, et économise une nuit d’hôtel. Efficace.

 

L’arrivée a Shanghai est bien préparée : nous devons dormir chez un ami de Anne. Bien évidemment, nous n’avons plus son numéro de téléphone en arrivant, ni son adresse. Nous partons au hasard dans le centre de Shanghai. Arrivé a la station de metro de la « place du peuple », Anne nous envoie l’adresse par SMS. Chance, c'est dans le coin.

 

Il nous faut quand meme quelques minutes pour mettre au point la technique du « racine suffixe », c'est-à-dire n'écouter que le début et la fin des mots, et ne pas tenir compte du milieu. Grosso modo, ne pas chercher a comprendre tous les « liu » et autres particules qui s’incrustent dans le nom de la rue et changent suivant les interlocuteurs. Gniiiii. Bref, nous arrivons à récupérer la clé a son bureau, puis allons poser nos affaires chez lui. Voici une vue depuis le couloir (25 eme étage).

 


Nous repartons directement nous promener dans Shanghai. Nous attaquons par la Nanjing Street, les « Champs-Élysées » chinois. Plein de grands magasins, comme ce mall immense :

 


 

Une photo un peu plus globale de la rue :

 


 

Nous découvrons dans cette rue le summum de la copie commerciale : Li-Ning. C’est une marque chinoise qui a tout simplement copié Nike et Adidas en même temps. Le logo et les visuels sont TRES inspirés de Nike (vous voyez sur la photo la virgule en rouge qui est leur logo, et les visuels), et le slogan est TRES inspiré de Adidas : « Anything is possible » (au lieu de « Impossible is nothing… »). Coup de maître. Et apparemment, ca marche pas mal.

 


 

Quand à Adidas, ils répliquent en faisant leur pub avec Jet-Li. Excellent.

 


 

Allez, un autre exemple : connaissez vous le fameux crocodile Clio Coddle ?

 


 

Au bout de la Nanjing Street, nous arrivons sur le Bund. C’est un long boulevard qui longe le fleuve. Sa particularité est d’avoir conservé les immeubles coloniaux, et l’architecture vaut le coup d’œil. Pour faire un peu d’Histoire, Shanghai est une ville très marquée par les pays occidentaux (notamment Angleterre et France), qui s’étaient partagés la ville en « concessions » suite a la Guerre de l’Opium. Le résumé est assez rapide, je laisserai tous les calés en Histoire ou les wikipedieurs me rectifier dans les commentaires. En terme de contexte, le Bund était en travaux, et tellement pollué que nous avions du mal à respirer. Etant non fumeurs, nous dégageons rapidement.

 


 

Ensuite, je n’ai pas eu le temps de la prendre en photo, mais nous avons vu passer une mobylette avec trois grosses bouteilles de gaz attachées a l’arrière. Elle a trouvé le moyen qu’on la laisse passer sans broncher dans les embouteillages. Gniiiiii.

 

Nous allons ensuite dans les Jardins Yu, qui sont parait-ils dans les trois plus beaux jardins de Chine. Je ne m’étendrai pas, puisqu’ils étaient fermés. Avec le Bund en travaux, aujourd’hui on enchaîne assez efficacement.

 

Les jardins Yu sont au sein de la vieille ville chinoise (la partie de la ville qui restait chinoise au temps des concessions), nous allons donc y faire un tour. Les bâtiments sont très bien entretenus (sûrement pour la bonne raison que ce sont devenus des Starbucks ou des Mc Donald’s).

 


 

Parait-il qu’il y a une autre partie encore en état « délabré », mais nous n’avons pas le temps d’y passer. Il est temps de revenir à l’appartement, nous avons bientôt rendez-vous avec Anne qui est justement à Shanghai cette semaine. Gniiiiiii. Nous revenons en sorte de taxi mobylette. Citadins, est-ce que vous aviez deja penser à acheter 2 scooters plutot qu’une voiture pour ballader les mioches ?

 


 

Nous rejoignons Anne et son amie Yaka pour manger dans le quartier Pudong. C’est le quartier moderne de Shanghai, avec toutes les grandes tours. Nous aurons l’occasion d’y repasser. Le restaurant est au dernier étage d’un mall, avec vue sur le Bund. On y mange Shanghaien, qui est un des 4 grands types de cuisine chinoise. La base du repas sont des sortes de raviolis a la vapeur, vraiment succulents. Certains sont la spécialité de la ville, remplis de soupe à l’intérieur du ravioli. Vue artistique sur le dit Bund :

 


 

Puis nous prenons le bateau pour aller dans un bar de l’autre coté du fleuve. Nous sommes entourés de jeunes en scooter qui partent s’amuser en ville. On se croirait dans un film de Jacky Chan.

 


 

Le bar est dans le quartier de l’Ancienne concession francaise. Encore un peu d’Histoire : lorsque les concessions etrangeres se sont regroupées pour former une concession internationale, la France a joué la carte de l’indépendance (pour changer) et a gardé sa concession. Le quartier de « l’Ancienne concession francaise » est donc assez particulier. Nous aurons l’occasion d’y revenir de jour, pour le moment direction un bar typique. Ce bar est dans un magnifique ancien bâtiment. L’ambiance est feutrée, la musique jazzy, et la décoration « historico-classe » si je puis dire. Gniiiiiii. Voici une des pièces du bar, ou un repas vient de se terminer :

 


 

Une photo de la terrasse :

 


 

C’est l’occasion d'une petite discussion pour comparer Beijing et Shanghai. Nous allons le faire a gros traits bien évidemment, pas de généralités et bla bla bla. Apparemment, d’après ce que nous voyons et entendons, et ce que nous commentent Anne et Yaka qui connaissent les deux villes pour avoir vécu dans chacune, Shanghai est plus arriviste et Pekin plus traditionnelle. Par exemple a Shanghai, il n’est pas rare de voir un expatrié avec un gros poste business, sortir faire les courses avec sa « bonne », en voiture avec chauffeur et sans parler un mot de chinois. A Pekin, on trouve plus d’expatriés bobos, plus immergés dans la culture, qui parlent le chinois, aux profils plus flous. Au niveau des sorties, les bars de Shanghai vont être plus branchés, on va y trouver de plus grosses boites de nuit (bien sur il y en a aussi a Pekin). Il y a à Shanghai le quartier d’affaires, les buildings et la modernité, et à Pekin plus de parcs, de temples et de hutongs. Shanghai serait le symbole de la nouvelle Chine ouverte au « socialisme de marché » et avide économiquement, et Pekin le symbole de la Chine traditionnelle avec sa culture millénaire. On est d'accord, cette belle analyse me vaudrait sûrement un beau zéro en thèse de sociologie. Vous pourrez toutefois vous défendre dans les discussions de comptoir. Gniiiiiii.

 

Au moment de rentrer, la porte de l’immeuble est bien sur fermée et nous n’avons pas les codes. Heureusement que nous sommes maintenant bilingue, et nous arrivons a faire comprendre au gardien qu’il nous ouvre en lui donnant le numéro de l’appart ("Er che ou, liang san". Eh ouais).

Publié dans Chine

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