Le parc national de Kakadu

Publié le par T, dit le-dit

Une des grandes etapes du NT (Northern Territory) est le parc national de Kakadu. C'est clairement un must-see du tourisme local. La reputation et la publicite autour du lieu font qu'il est difficile de savoir a quoi s'attendre . D'autant que les autres backpackers ont chacun leur avis, et suivant leurs attentes les retours sont extremement differents voire contradictoires (pour certains "il faut payer sinon tu vois rien", d'autres le dementent...). En tout cas ce qui est sur, c'est que c'est un des seuls sites classe au patrimoine mondial de l'humanite a la fois pour ses aspects ecologiques et culturels. Ca doit quand meme valoir le coup d'oeil...


La solution est bien sur toujours la meme : aller voir par nous-memes !!!

Mon point de vue est maintenant clair : MAGNIFIQUE. Le parc de Kakadu est un joyau naturel, qui m'a surpris par ses paysages, sa culture et la qualite de la preservation qui en est faite.

Voici en video un resume de ces quelques jours exceptionnels :



Pour les futurs visiteurs :
La plupart du temps, vous entendrez que pour visiter Kakadu il faut entre 1 et 3 jours, ce qui me semble court. Si vous rencontrez par hasard un local, il se peut aussi qu'il vous reponde 8 mois gniiiiiii. Nous avons coupe la poire en deux en y allant sans nous fixer de timing a l'avance, et nous y sommes restes de maniere naturelle 11 jours. Jene relaterai pas dans cet article le detail de nos nuits, sachez simplement qu'il vous faudra elaborer des techniques recherchees pour vous proteger des moustiques qui pourront devenir assez rapidement une vraie question. Gniiiiiiiii.
Autre tip, nous avons pu en profiter pleinement car nous etions autonomes dans notre propre 4x4. Si vous y allez avec les "tours" (voyages organises), comme souvent vous devrez vous contenter d'un survol. Meme economiquement, une seule journee avec un tour revient a 145 dollars (sic !), et un tour de trois jours a plus de 300 dollars (sic abusif !). Si je devais le refaire sans vehicule a moi, sans hesiter je trouverais d'autres backpackers pour louer un 4x4 et partir en independants.

Au depart de Darwin, la route est simple : prendre la Stuart Highway, a l'intersection bifurquer sur la Arnhem Highway et celle-ci vous conduit tout droit dans la parc naturel de Kakadu puisqu'elle le traverse.

Avant, nous voulions voir des crocodiles et nous sommes donc arretes sur la route a Shady Camp. un endroit sur la Mary river avec l'une des plus fortes concentrations en crocodiles. Pour s'y rendre, il suffit de tourner vers le nord lorsque vous voyez le panneau, la route n'ayant pas de nom. Pour les curieux, vous pouvez taper "Shady Camp Rd, Point Stuart NT 0822, Australie" sur google maps pour localiser l'elfisme. L'endroit se resume a une plate forme au dessus des nenuphars de la riviere, d'ou vous pouvez voir les fameuses bestioles qui se font dorer la pilule sur la berge d'en face. Il y a aussi un gue avec quelques pecheurs (fous ?) les pieds dans l'eau, voire certains qui se promenent sur une petite barque de rien du tout genre Crocodile Dundee. Enfin, un petit terrain de "camping" (sans eau courante, on va pas exagerer non plus) qui vous fait confiance pour mettre 3 dollars dans une boite aux lettres a l'entree. Resultat, nous avons effectivement pu voir des crocs, mais pas de trop pres. Allez, une petite photo. Comme dirait M, je ne connais pas l'Afrique. Mais bon j'ai vu ca gniiiii. Lorsque vous le voyez avancer sournoisement dans cette position, vous vous dites "decidement, le crocodile est un animal qui fouine" :


Le meilleur moment est le matin ou vous pouvez voir de nombreuses paires d'yeux scrutants a la surface, ainsi que de nombreux wallabis (petits kangourous nocturnes). Apparemment, la nuit, vous pouvez apercevoir les reflets rouges des yeux de crocos si vous avez une lampe torche a braquer sur l'eau. Voici une photo du lieu en fin de journee (romantisme oblige, et promis zero retouche photoshop pour les couleurs) :


Le lendemain, apres les noodles (ces petits pates instantanees delicieuses qui font 97% de l'alimentation, en laissant 3% les Kit Kat), nous partons definitivement pour le Kakadu. Avant tout, voici une carte du parc qui vous permettra de mieux suivre l'article. Si la carte est illisible a cause de la qualite, mettez un petit Sinatra dans votre platine CD et laissez agir le feeling. Gniiiiiii.



A l'intersection de la route de Shady Camp et de la Arnhem Highway, nous revenons un peu sur nos pas pour emprunter la fameuse Jim Jim Road. C'est un track 4x4, tres "corrugated road", c'est a dire avec un sol en forme de vaguelettes agressives qui nous ont permis de casser en moins de 10 minutes le plastique du ventilateur. Nickel gniiiii. Enfin bon rien de grave, mais finalement nous decidons de ne pas suivre les conseils d'un local qui nous avait dit de prendre ces vaguelettes a 80 km/h pour en enlever l'effet grace a la vitesse. Nous nous rendrons compte plus tard que c'est un bon conseil, mais qu'il faut d'une part savoir jauger mieux que nous la taille des vaguelettes et d'autre part si possible avoir un Toyota Landcruiser. He he. Revenons a nos avions : la Jim Jim Road vaut vraiment le coup. C'est une longue route sineuse a travers des paysages varies, dont voici un exemple (photo de S. They, pendant conduite de driver Jeremie) :


Puis nous sommes arrives a une intersection. Nous pouvions soit continuer tout droit a travers la riviere (option Jim Jim Road "classique") soit bifurquer a gauche vers le nord en prenant une route encore moins classique, autorisee seulement aux 4x4, la "route des billabongs". Voici la dite intersection :


Apres une profonde meditation en ecoutant Norah Jones, enfin je veux dire apres une reflexion rapide avec de l'electro a fond, nous decidons d'eliminer la peur et de foncer dans la route des billabongs. Eh bien ca valait le coup. Nous voici partis pour 4 heures de conduite lente, seuls au monde. Nous n'avons pas croise un seul autre etre humain sur la sequence et avons pu savourer le paysage a loisir. Et je vais repondre a votre question : mais what the fuck qu'est-ce qu'un billabong ? Grosso modo, c'est une partie de riviere, qui ne s'asseche pas et devient un point un point d'eau lors de la saison seche. C'est donc aussi la aussi qu'un certain nombre de crocodiles et autre trouvent refuge. Ces billabongs sont des endroits superbement naturels, voici une photo :


Calme, silencieux, bref comme au Champ de Mars, cet endroit s'est impose pour une pause noodles. Un aigle sur l'arbre au dessus nous protegeait du mauvais oeil, voila un beau moment qui donne envie de proteger la planete. Puis une petite promenade digestive le long des berges (pas trop pres, ces crocodiles rendent paranos...) a permis de conclure le bal en terme de paix interieure.


Bien ressources, nous repartons finir la Jim Jim Road, qui nous reserve un petit coup de stress a cet endroit :


Difficile d'estimer la profondeur de l'eau, et surtout les eventuels risques pour les pneus dans le lit de la riviere puisque comme vous les voyez la route est extremement caillouteuse. Nos connaissances en conduite 4x4 etant bien definies par le terme "aucunes", nous prenons une bonne respiration avant de nous lancer. D'autant qu'apres avoir roule presque 5 heures sans croiser personne, on se dit qu'attendre qu'un autre 4x4 vienne nous sortir de la pourrait prendre un certain temps. Driver Crypton lance la machine, et BAAAAM un enorme bruit se fait entendre lorsque le bas de la voitue tombe dans l'eau. Pas le temps de verifier, nous sommes engages. Il faut avancer doucement et surtout ne pas caler. Lentement mais surement, finalement nous arrivons de l'autre cote et hurlons de joie comme des abrutis. Finalement, ce n'etait pas sorcier mais c'etait notre premiere fois. Gniiiiiiiiiiiii.

La Jim Jim Road se termine en rejoignant de nouveau la Arnhem Highway. La nuit commence a tomber, et nous decouvrons pour la premiere fois le management par le feu. C'est une vieille technique aborigene qui consiste a bruler des parcelles de terre pour la renouveler en faisant pousser de la nouvelle herbe etc... Impressionnant lorsqu'on n'est pas au courant, et en tout cas c'est vraiment un beau spectacle de nuit :


Puis nous passons la nuit au bord de la route tels des musaraignes des foins. Le lendemain, direction Ubirr, un site aborigene. Sur la route, Jabiru, la ville du parc de Kakadu, ou vous pouvez trouver de la nourriture, de l'essence... Passons rapidement sur cette ville aux 5 rues.

Nous arrivons a Ubirr, completement au Nord-Est du parc, un site ou l'on trouve des peintures aborigenes et un superbe look out (point de vue). C'est une ballade autour du gros rocher d'Ubirr, avec les peintures commentees. Les aborigenes ayant la plus longue culture CONTINUE de l'Histoire (la transmission orale continue depuis 40.000 ans voire plus) leurs peintures prennent une dimension particuliere car ils savent encore les interpreter. C'est tout simplement comme si un francais pouvait aujourd'hui aller a Lascaux et interpreter les peintures comme les lui expliquerait son grand-pere. Excellent. Les panneaux sont bien expliques, clairs, on y apprend pas mal de trucs. Par exemple, les peintures aborigenes n'ont pas fonction de memoire pour le peuple. C'est la transmission orale qui prime. Le moment important est vraiment celui de peindre, pendant lequel l'individu se retrouve en liaison avec la "divinite" ou l'element qu'il est en train de representer. Ainsi, les peintures se recouvrent les unes les autres, car une fois qu'elle est terminee elle n'a plus beaucoup d'importance. Ces superpositions sont d'ailleurs une grande difficulte pour dater les peintures. Les sujets des peintures peuvent etre des lecons, des plaisirs (representer une bonne chasse) etc... En voici un exemple :


Celle peinture raconte l'Histoire de Mabuyu. Comme vous le voyez sur la photo, il est excessivement enerve. En tout cas moi, c'est pas ce moment que je choisirais pour aller lui faire une petite boutade. Quoique. Bref, en fait a ce moment il vient de se faire piquer par un etre cupide le poisson qu'il a peche. Resultat, il part en expedition, retrouve l'etre cupide et sa tribu, et les bloque tous dans leur grotte avec une immense pierre. Ils en mourront tous. La morale de cette histoire : voler, c'est pas bien en Australie non plus.

Le rocher d'Ubirr se conclue sur un magnifique point de vue a 360 degres. Suivant ou vous portez le regard, vous apercevez un lac, une plaine, des roches, des forets... C'est l'histoire de la vie version australienne. Voici un des angles de vue :


Toute la frontiere Est du parc de Kakadu est une limite rocheuse avec les terres d'Arnhem, immense terre aborigene. Ubirr constitue un des points d'entree possible vers la terre d'Arnhem, nous decidons donc d'aller y faire un tour le lendemain. Apres avoir achete le permis journalier (il faut theoriquement un permis pour se rendre la bas, apres pratiquement il est possible de s'en passer), nous voila en route. Les paysages sont rocheux, et nous arrivons jusqu'au point le plus loin ou nous sommes autorises a aller, une ville appellee Oepenli (ou un nom approchant...). Il s'agit en fait d'une petite ville ou vivent des aborigenes. Rien d'extremement depaysant. Il y a un centre d'artisanat aborigene pour touristes, et le reste est un classique petit supermarche, des maisons... Voici une photo que je pique a Crypton d'un des artistes, qui vous permettra d'identifier a quoi peut ressembler un aborigene :


Dans le village, on peut noter toutefois la grosse quantite de panneaux de prevention en relation a la cigarette ou a l'alcool, qui fait clairement sentir les ravages que cela engendre chez ces communautes. La terre d'Arnhem est surement un lieu exceptionnel, mais qui meriterait une vraie exploration (qui n'etait pas dans nos cordes a ce moment). Notre petit voyage d'une journee en terre d'Arnhem fut donc insuffisant.
Pour les interesses : il semble qu'une bonne route a tenter (avec le permis de plusieurs jours qui permet d'y acceder) est celle qui mene a la peninsule Nord de la terre d'Arnhem, a vol d'oiseau au dessus de Jabiru. Ils ne laissent que 20 voitures a la fois acceder a ce point, mais le permis ne doit probablement pas etre dur a obtenir.

Prochain etape, le rocher de Nourlangie. C'est un autre point de culture aborigene ou vous pouvez decouvrir de nombreuses peintures.

Vous pouvez voir sur cette photo la peinture d'un navire. C'est la representation qu'en ont fait les aborigenes lorsque les premiers navires europeens ont debarques dans la region pour appuyer la logistique de la conquete du Nord, a partir de 1880 (oui oui, l'Australie est un pays tres jeune du point de vue occidental, et particulierement dans le NT). C'est un vrai choc d'imaginer qu'il y a si peu de temps, les aborigenes etaient en train de peindre ce navire sur des rochers pendant que d'autres humains arrivaient avec leurs navires et leurs schemas techniques completement differents... Bref, cette image n'est pas un fake, et j'adorisse le concept.


Je me suis ensuite elfise de maniere incongrue a grimper en hauts des rochers. C'est en theorie interdit, et je me suis offert ouvertement un non respect de la regle. Vous pouvez sauvagement m'en blamer. J'etais trop curieux de me tenter une expedition pour voir si il y avait d'autres reliques cachees, en plus de la vue surement magnifique que je pourrais avoir de la-haut. L'ascension fut plus dangeureuse que prevue, et je me retrouva plusieurs fois a m'interroger moi-meme de type "mais qu'est ce que tu fous la tout seul sans eau, sans telephone, a escalader des escarpements qui te conduisent la ou tu ne sais meme pas ?". Quelques videos que j'ai pris tout seul sont disponibles sur facebook pour les interesses (et ceux qui y ont acces, une petite pensee pour nos amis chinois qui se bouffent la censure comme du pop corn).
Finalement, je n'ai decouvert aucune peinture secrete. En revanche, la ballade etait geniale en terme d'adrenaline, de solitude et de paysages a la cle. J'ai abouti a un plateau rocheux en altitude, avec une vue imprenable sur l'etendue du Kakadu, et en marchant au milieu des wallabis qui detalaient de temps en temps dans un bruit soudain d'herbes seches. Je vous mets la photo de la crevasse qui m'a oblige a stopper l'autisme (je souris mais j'ai tres soif) :


Apres cette belle session Indiana Jones, nous nous dirigeames aux piscines de Gubara. Il faut marcher trois kilometres pour y arriver, mais le resultat etait en dessous des esperances. C'est un des rares spots qui m'a plutot decu dans le Kakadu. Heureusement, nous verrons plus tard qu'il y a un autre spot excellent de piscines naturelles. Gubara, c'est finalement des grosses flaques, jolies et en pleine nature, et dans lesquelles ont peut eventuellement se baigner. En voici un exemple :


Apres un bain de soleil a Gubara, nous filons au lookout de Mirrai. Il s'agit d'une zone rocheuse d'ou vous avez une vue magnifique, et qui a l'avantage d'etre accessible tres facilement. Nous sommes restes la pour voir le coucher du soleil, faire des blagues et des videos hilarantes, laisser parler notre creativite et produire (entre autre) ces deux beaux chefs d'oeuvres photographiques que je vous conseille de regarder en ecoutant "La fete au village" des Muscles :



Si cette deuxieme photo vous plait, vous pouvez m'appeler Grand Pretre de la secte du Cake aux moules et m'envoyer vos donations (montant non plafonne).

La prochaine etape est toujours dans la meme zone, riche en culture aborigene. Il s'agit du site de Anbangbang, qui est d'ailleurs communement confondu avec Nourlangie (ce qui deplait aux aborigenes qui font une demande officielle a l'entree du site pour que l'on respecte son nom). Resultat, je ne sais finalement pas tres bien ce qu'est Nourlangie. Bref, nous avons ici la possibilite de voir un ancien abri aborigene (grosso modo un espace sous un gros rocher qui permet de s'abriter de la pluie) et d'autres peintures. Pour le plaisir, je vous en mets une d'un etre que j'adore et qui parait tout droit sorti d'un manga genre DBZ. Il s'agit de Lightning Man, qui est pour les aborigenes l'explication des extraordinaires eclairs que connait la zone de Darwin a la saison des pluies (vers decembre-janvier). Vous pouvez l'apercevoir sur la premiere photo en haut a droite, il s'agit d'un bonhomme avec deux especes de tentacules sur la tete, qui fait des eclairs des qu'il les connecte avec son corps.


Allez je vais aller au bout de la dedicace a Lightning Man, je vous mets son petit panneau explicatif ou vous pourrez meme voir une photo des fameux eclairs. La partie descriptive du panneau dit

"He wears his lightning as a band around him connecting his arms, legs and head. Stone axes on his knees and elbows make the thunder" :


J'ai meme pu voir sa maison, qui dans la tradition aborigene est un lieu dangereux qu'il faut absolument eviter. Il s'agit de la partie de falaise au milieu de la photo.


Sans transition avec Lightning Man, nous partons le lendemain pour l'attraction la plus celebre du parc de Kakadu : les Jim Jim Falls (chutes d'eau). C'est un peu le moment de verite. Pression. Stress. Angoisse. Blague.

De mon point de vue, la grande lecon des falls (chutes d'eau), c'est le bushwalk (randonnee sauvage). J'explique. Il est possible d'aller tranquillement en bas des chutes, de s'y baigner et d'en profiter en compagnie des bus de tours qui arrivent a tour de role toutes les 2 heures. Voici deja une photo de cette option, qui vaut deja le detour. C'est une grande piscine d'eau fraiche (ca fait du bien) car abritee par les grands murs de rochers le long desquels coulent normalement les fameuses chutes (eh oui nous sommes en saison seche gniiiiii) :


Deuxieme solution, qui j'ai adore : vous partez pour trois heures de marche ardue, prets a vous perdre, et vous arrivez en haut des chutes ou vous attendent des sortes de piscines a debordement naturelles, des plages de sable fin, et surtout une solitude et une tranquillite biblique. Voila a quoi ressemble ce coin de paradis :



 

 

Que dire de plus... Sur le chemin, une heureuse rencontre avec une australienne du nom de Dimity, qui deviendra une amie a Darwin. Vous entendrez de nouveau parler d'elle, pour le moment signalons juste qu'elle m'a sauve la vie en remplissant ma bouteille d'eau alors qu'il me restait encore deux heures de marche sous le soleil. Thanx !!!

Le jour suivant, rebelotte avec les Twins Falls. Une belle hesitation sur le chemin au moment de traverser une riviere en 4x4... Mais bon c'est pas le moment de reculer, go ! Et pour le fun, une petite photo du panneau qui vous previent qu'il ne vaut mieux pas tomber en panne au milieu de l'eau. Yeaaaaaaah :


Une fois arrives, nous recroisons Dimity et une amie a elle, resultat nous decidons de faire ce bushwalk tous ensemble. Excellente apres-midi, sandwichs en haut des chutes dans un endroit idyllique, et surtout une grande lecon de comment manger les fourmis vertes par nos deux nouvelles amies. Prenez la fourmie entre vos doigts, pressez son abdomen entre vos doigts et mettez la substance qui en sort sur votre langue. Petit choc electrique a la cle. Nous apprimes aussi a manger des fleurs au gout de miel, et enfin que Borat les faisait rire aussi. De la bombe en somme. En image, notre piscine privee en haut des Twin Falls pour l'apres midi  :


En somme, le point central du Kakadu, les Jim Jim et les Twins Falls, sont effectivement des lieux superbes et malgre leur "celebrite" vous pouvez encore les savourer comme si vous etiez seuls au monde, pour peu que vous vous donniez la possibilite de faire l'effort du bushwalk.
Pour les visiteurs : Le bushwalk des Jim Jim falls est beaucoup plus dur et moins bien balise que celui des Twins falls. Pour profiter pleinement des Jim Jim, prevoir la journee, trois litres d'eau et 3 bonnes heures de marche (aller seulement) pour etre large. Le haut des Twins Falls est plus accessible, et mieux pour la baignade. Prevoir deux jours pour faire les deux si vous souhaitez aller en haut.

Nous decidons ensuite de faire une pause a Cooinda, une station avec essence, piscine et enormes hamburgers. Oh oui, ca fait du bien apres quelques jours de stricts noodles. A part telephoner (oh ! une cabine !), lire et se ressourcer avant de poursuivre, il y a un bon musee sur la culture aborigene. Les aborigenes du parc de Kakadu ont participe a son elaboration, ce qui lui donne une touche speciale bien appreciable. Ils vous presentent en quelque sorte eux meme leur culture, et ainsi le musee ne se resume pas a la these d'un europeen sur "qu'est ce que l'aborigenie ???" La presentation est facile (des fois jusqu'a ludique), l'interieur est sympa et chaleureux avec un interieur boise, les informations sont larges (religion, histoire, vie courante etc...) et le musee dispose de pas mal d'objets interessants vu sa taille. Et il est gratuit, ce qui ne gache rien. Allez y faire un tour si vous avez l'occase et que ce sujet vous interesse. Apres un bon repos a Cooinda, nous reprenons la route. Allez, une petite image pour vous projeter avec nous on the road again :



Puis, nous continuons direction le sud en direction des Yellow Water. C'est une zone de marecages dont la valeur reside dans la richesse de l'ecosysteme. Cette phrase est pas malle, donc je fais une faute dorthographe dans la suivante. Gniiiiiii. Vous touchez l'echec du doigt. Bref, la richesse de la faune et de la flore est unique. Nous n'avons cependant pas opte pour la visite en bateau, qui est probablement la meilleure maniere de decouvrir cette zone. A vous de tester ! Nous sommes restes sur la ballade a pied le long d'un petit ponton, qui nous a permis de voir un crocodile de relativement pres, dormant tranquillement au pied d'un arbre. Voila la bebete :


A part mister croco, nous avons eu le plaisir de voir et d'entendre oiseaux, buffles, aigles... L'endroit n'est pas impressionnant comme d'autres sites du Kakadu, mais ravira ceux qui aiment tout simplement les ballades en nature dans des lieux preserves. Voici une image plus generale des Yellow Water :



Direction suivante, Maguk. Que peut bien etre Maguk ? Nous sommes censes avoir vu les principales attractions du Kakadu, mais sait-on jamais... Le resultat ? ATOMIQUE !!! Maguk est un des coins que j'ai prefere dans le Kakadu. J'avais dit plus haut que nous reviendrions a d'autres piscines naturelles apres celles de Gubara, les voila. Il faut d'abord emprunter un sentier tres sympa le long d'une riviere cristalline bordee de palmiers ou du genre, puis nous arrivons dans la point d'eau principal, en bas de la cascade (oui, il y a pas mal de cascades dans le Kakadu...). Voici la vue que avez a la fin du sentier :


  Les piscines se situent en haut de la chute d'eau que vous voyez sur la photo. Pour y acceder, un petit sentier longe le cote gauche du point d'eau par le haut. Et nous voila arrives dans un Disneyland naturel. Les piscines sont tres profondes (15 m de fond) et permettent donc de faire des mega sauts depuis les rochers. Il y a aussi un petit tunnel sous marin dans lequel on peut nager, on dirait que c'est coin fait expres pour passer du bon temps. Voici une vue depuis les piscines en question :


Et bien evidemment, me voila en train de me jouir un bon petit saut depuis les rochers :


Apres-midi au top, la fin se profile en beaute. Apres Maguk, il nous reste un point a voir qui s'appelle Gunlom. Ca fait un peu seigneur des anneaux, c'est vrai. Qu'est-ce donc que Gunlom ? C'est basiquement un autre endroit qui verifie l'equation "Point d'eau + Cascade = Spot Kakadu". Je ne pourrai pas vous parler beaucoup de Gunlom, puisqu'a ce moment nous avons senti qu'il etait temps pour nous de conclure cette session Kakadu. Nous sommes alles voir le site de principe, et l'information que je peux vous donner, c'est qu'il faut faire beaucoup de route (en voiture) pour y acceder. Le track n'est pas difficile (des vans etaient arrives jusqu ici), mais il est long. Le point d'eau est vraiment frais, et je n'ai pas fait le bushwalk que je ne peux donc pas commenter. Il paraitrait qu'il vaut le coup. Je le crois volontiers, car je n'ai pas ete decu par les precedents.

En conclusion de notre experience Kakadu, OUI ce parc vaut le coup mille fois. Un grand bravo aux australiens pour le soin qu'ils apportent a sa protection. Quand on voit la beaute de la Nature dans les endroits preserves, il y a de quoi reflechir un peu en terme d'ecologie. Les mauvaises langues diront qu'il est facile de preserver les espaces dans un pays aussi grand. Peut-etre, mais ils le font. Chapeau et merci.

Bravo aussi a la collaboration avec les aborigenes pour l'aspect culturel du parc. Ce genre de travail montre qu'il est possible de se comprendre et que le racisme latent aborigenes / blancs n'est pas une fatalite.

Troisieme point : noodles, kit kat, GAAAAVVVAAAAAAAAAAAGGEEEE

La photo de la fin... GO vers de nouvelles aventures !




Publié dans Australie

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J
<br /> Steven, into the wild!!!!!<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Steven, tu déchires!!!<br /> Don't change<br /> continues à nous faire rêver<br /> <br /> <br />
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F
<br /> J'adore la musique, j'avais vu cette vidéo y'a un petit temps déjà, mais elle est superbe.<br /> <br /> <br />
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